Mon enfant papillon à l’école : un cordon difficile à couper

Dur dur de couper le cordon avec mon enfant papillon en route pour l’école

Se détacher, grandir, devenir autonome, c’est ce que l’on appelle familièrement « couper le cordon ». Une opération délicate, lorsqu’il s’agit pour nos enfant papillon de faire leur rentrée à l’école.

On voudrait souvent les mettre sous cloche pour les protéger mais on sait qu’on doit couper le cordon, pour lui, pour nous, pour son envol et notre équilibre. Mais ce n’est pas toujours facile, pour plein de raisons évidentes quand on a un enfant atteint d’épidermolyse bulleuse :  la peur qu’il se fasse mal, qu’il tombe, qu’il ait du mal à aller aux toilettes et à se rhabiller, que les autres se moquent de lui, qu’il soit fatigué, qu’il attrape un virus…

Nous les parents, prenons une place énorme dans la vie de ces enfants : portant la casquette de parents, infirmiers, psychologues… plus que jamais nous représentons à leurs yeux des piliers de sécurité.

Comment couper le cordon sans qu’il se sente abandonné à son entrée dans la scolarité ?

On doit essayer de mettre de côté nos émotions négatives (ce qu’il ressent) et opter plutôt pour un comportement qui inspirera confiance et estime chez l’enfant.

Faire abstraction des émotions négatives devant son enfant ne veut pas dire les cacher pour toujours, mais il est important de ne pas les lui transmettre. Il n’est pas rare de voir une mère si anxieuse à l’approche de la rentrée scolaire que son enfant développe lui aussi une difficulté de séparation et ce, chez des enfants en parfaite santé, alors pas facile de cacher ses propres peurs…

Loïsa, 4 ans, est rentrée en moyenne section de maternelle à Landernau en Bretagne. Elle est atteinte d’épidermolyse bulleuse simple et, déjà avant la rentrée, elle était angoissée à l’idée de retourner à l’école car de plus en plus consciente de sa fragilité avec la peur de la séparation. L’an passé, elle allait déjà à l’école mais le matin seulement. Et l’épidémie de Covid-19 n’a rien arrangé à cette angoisse, rester à la maison pour elle c’était une aubaine !

Ça l’angoisse tellement qu’elle arrive à se faire vomir et préfère rester avec l’AVS sur le temps de récréation pour ne pas prendre de risque. Pourtant, tout se passe bien avec son AVS, sa maitresse…  Sa maman indique que toute l’équipe pédagogique se montre bienveillante et attentionnée même s’il manque parfois un peu de communication (lors d’une chute récente, des pansements normaux ont été utilisés alors qu’une trousse de soins avait bien été remise à l’école). Là encore la Covid-19 ne facilite pas la communication entre les parents et les différents intervenants puisqu’il n’est même pas possible d’entrer dans l’école.

Nous espérons de tout cœur que les choses vont rapidement rentrer dans l’ordre pour Loïsa et ses parents et qu’aller à l’école deviendra vite un véritable plaisir pour elle.

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