Les démangeaisons varient beaucoup d’une personne à l’autre mais sont très fréquentes chez les patients souffrant d’épidermolyse bulleuse. Le prurit dans l’épidermolyse bulleuse est chronique et il est lié à un dysfonctionnement des petites fibres nerveuses périphériques présentes dans l’épiderme et le derme. On parle de prurit neuropathique et sa prise en charge est différente de celle d’un prurit « aigu » (par exemple sur une piqûre de moustique).
Les démangeaisons peuvent être amplifiées par une peau sèche, la cicatrisation des plaies, l’inflammation, l’anémie (déficit en fer), la malnutrition, les changements brusques de température.
1 – Utiliser des moyens non médicamenteux pour ne pas aggraver le prurit
2 – D’un point de vue psychologique
3 – Traitement médicamenteux
- Produits de soin pour peaux sèches
- Antihistaminiques
- Anti-épileptiques (Neurontin)anti-dépresseurs (ex : Doxepine, Effexor, Doxepin crème)
- Antagoniste 5-HT3 (ex : Zophren, kytril…), Aprepitant
- Antagonistes des opioides à très faible posologie (ex : Narcan)
- Neuroleptiques (surtout si participation des opioides au prurit) : Haldol
- Topiques locaux (ex : corticoides topiques, Nautamine topique, menthol/camphre topique)
- Glucocorticoïde (sur le court terme seulement !)
Certaines études rapportent un bénéfice à l’utilisation des sels de piscine dans le bain.
À noter : Certains opiacés/opioïdes, comme les produits contenant de la morphine, peuvent intensifier les démangeaisons car ils libèrent de l’histamine. C’est pour cela que lorsqu’un patient souffre de démangeaisons et qu’il est par ailleurs très douloureux et a besoin de prendre des
antalgiques forts, il vaut mieux ne pas donner de morphine mais privilégier l’utilisation de méthadone qui n’est pas « histamino-libératrice » et qui donc n’aggrave pas le prurit.